Sus à St Emilion
8 octobre 2012
On a quitté la Garonne pour remonter la Dordogne. Malheureusement le temps reste très gris et pour les photos c'est tristounet. Dommage car c'est vraiment joli. Re-cabanes de pêcheurs le long des berges. Re-confusion sur le sens du courant qui fait qu'on ne sait jamais si on remonte ou on descend la rivière.
Le bateau s'arrête à Libourne, une petite ville qui a l'air pittoresque avec un pont comme celui de Bordeaux qui lui même ressemble à celui de Toulouse, mais pas de visite prévue. Sous la pluie, on part en bus pour Saint-Emilion.
Ca c'est notre bateau à Libourne. Remarquez la couleur de l'eau. Elle est toujours chocolat, de l'estuaire de la Gironde jusque loin à l'intérieur des terres non pas à cause de la pluie ni de la pollution mais à cause des marées qui font un remue-ménage vigoureux tout le temps. Les poissons doivent avoir des radars. Ca ne donne pas envie de se baigner et pourtant nous avons vu des gens qui faisait du scooter sur l'eau. Faut pas avoir peur de tomber dedans.
Et en dessous c'est Saint-Emilion.
Visite de Saint Emilion et de son église troglodyte (XI ème siècle au départ). Photos interdites, ce qui est vraiment dommage car c’est hallucinant. C'était l'idée farfelue d'un mec de retour de croisade qui voulait assurer son salut. A l'entrée il y a un puit creusé en spirale vers le haut qui représente la montée des âmes vers le ciel (au-dessus parait-il, se trouve le cimetière). Les piliers, la voute, les fenêtres (voir photo), tout est creusé dans le rocher. C’est grand, sombre et monumental. Comme il manque des lampes, on ne voit pas bien les sculptures mais croyez-moi, c'est impressionnant.
Le village lui même est très pittoresque avec ce qu'il faut de vieilles maisons à encorbellement, de rues très pentues et beaucoup de couvents et de monastères, tous transformés de nos jours mais encore debout. Pour un si petit endroit. c'est pas mal. Par contre pas une seule carte postale de l'église.On s'attarde autant qu'on peut mais on doit rejoindre le bus pour aller visiter le domaine de Franc-Mayne. Je mets quand même une vue des vignes pour donner une idée générale du paysage.
et là, le soleil est sorti exceptionnellement.
Château de Franc-Mayne. De nouveau un anglais nous guide pour la visite de la cave, cave au propre comme au figuré car elle est construite dans des catacombes, creusées dans le calcaire, une manie du pays. Très impressionnant aussi. Seule une petite partie de la cave sert pour le vin. Dans le temps on pouvait passer d'un endroit à l'autre à l'abri. Notez la grille qui protège l'accès. Vu le prix des bouteilles, on comprend car certaines ici sont très anciennes.
On goûte le vin, on y prend goût à la dégustation même si nous on n’est pas des experts. C'est le pied, on peut goûter trois vins différents et on a même le temps d'y prendre du plaisir.
Et puis on est bien obligé de retourner sur le bateau pour une dernière après-midi de navigation pour redescendre vers Bordeaux. Il fait presque beau. On repasse les petites cabanes et des villages troglodytes anonymes mais très jolis quand même. Je vous colle une photo d'ambiance où l'on voit que ce n'est pas la foule sur le pont.
Retour à Bordeaux, on retrouve le quai sous lequel on s'amarre. Dernière soirée à bord. On ne regrettera pas les autres occupants de notre table qui sont amicaux sans plus. Par contre on regrette de ne pas avoir le temps de visiter Bordeaux, mais comme il pleut... ce sera pour une prochaine fois.
Dernier coucou aux flèches de St Michel, au quai, au pont, dernière balade et photo souvenir par une gentille touriste.